Le Fils de l’homme dans le nuage

Le nom nouveau


Du 1er janvier 2001, premier jour du troisième millénaire, au 11 septembre 2008, j’ai ouvert en ligne (sur le site du Ciel) les six premiers sceaux du Livre scellé de l’Apocalypse. En 2010, j’ai travaillé à transformer ces pages Web en chapitres d’un livre broché qui a été publié le jour de la Toussaint. Paru aux Éditions Jets d’Encre, cet ouvrage comprend à la fin une lettre ouverte aux 7 Églises écrite au cours de l’année 2009. N’ayant jamais été mise en ligne, elle n’est connue que de ceux qui ont lu le livre en entier. Afin qu’elle paraisse aujourd’hui du Levant jusqu’au Couchant, comme l’éclair, c’est-à-dire qu’elle soit a priori visible par tous ceux qui ont encore la force de relever la tête, je vais maintenant en accrocher les pages dans ce nuage…



La lettre aux 7 Églises débute par cette question que l’on me posa un jour de 2009 : Comment faire pour reconnaître le Messie sans risquer de se tromper ? Je répondis : On peut le reconnaître en découvrant son nouveau nom, celui qu’annoncent les prophéties. Mais il faut pour cela d’abord bien comprendre les noms qu’il portait lors de sa première venue au monde, il y a deux mille ans…



Pour Matthieu comme pour Luc, le Messie est né d’une vierge, conformément à ce qu’avait annoncé le Seigneur par le prophète quand il dit : « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l’appellera du nom d’Emmanuel », ce qui signifie : “Dieu avec nous”. Par décret divin, le Messie s’appelle donc Emmanuel. Pourtant, l’ange du Seigneur commande à Joseph : « Tu le surnommeras du nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » “Jésus” signifie en effet “Yahvé sauve”.



Le Messie est donc défini par deux noms qui sonnent comme des devises, mais le second, à cause de l’explication de Gabriel, résonne aussi comme un avertissement : le peuple reconnaîtra-t-il ses péchés ? Ce nom (Jésus), qui se trouve déjà dans l’Écriture, porte par ailleurs en lui le germe de l’avenir, germe qui contre toute attente poussera le Messie à partir, pour revenir à la Fin des Temps sous un nom nouveau connu de lui seul. Un nom écrit dans la Bible, mais que personne ne devinera avant l’Heure, puisque le Livre sera scellé.



Cela signifie-t-il que ce nouveau nom du Messie est aussi difficile à découvrir que le chiffre de la Bête ?  Plus maintenant : il vous suffit juste de savoir lire ou que l’on vous fasse la lecture. Examinez attentivement les Textes qui sont sous vos yeux, ne serait-ce que pour reconnaître les imposteurs. Beaucoup de gens imaginent en effet que lors de son retour le Fils de l’homme s’appellera “Jésus”, et cette méconnaissance de l’Écriture constitue une aubaine pour tous les loups rapaces. Or il est écrit : Prenez garde qu’on ne vous égare. Car beaucoup viendront SOUS MON NOM, disant : “C’est moi, le Christ”, et ils en égareront beaucoup.



Quel est donc LE NOM de celui qui prononce cette mise en garde ? C’est “Emmanuel”, alias “Jésus”. Autrement dit, ceux qui se présentent explicitement ou implicitement sous les noms de Jésus ou d’Emmanuel révèlent ainsi leur imposture. Aucun d’entre eux ne peut dire : « C’est moi, le Christ », car le Christ, lors de son retour, portera nécessairement un autre nom que ceux-là, un nom que personne ne sait, sinon lui :


Alors je vis le ciel ouvert : et voici un cheval blanc… Celui qui le monte s’appelle Fidèle et Véridique et c’est avec justice qu’il juge et fait la guerre. Ses yeux sont une flamme de feu, et il a sur sa tête de nombreux diadèmes ; il a aussi un nom écrit que personne ne sait, sinon lui ; il porte un manteau trempé de sang, et le nom dont il s’appelle est : le Logos de Dieu. Les armées du ciel le suivent sur des chevaux blancs, vêtues d’un lin fin, blanc, pur. De sa bouche sort une épée acérée pour en frapper les nations. C’est lui qui les fait paître avec une verge de fer, lui qui foule la cuve du vin de la fureur de la colère de Dieu, le Tout-Puissant. Et il a sur son manteau et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs.



Du nom que personne ne sait, Jean dit qu’il est écrit, mais il ne précise pas sur quoi contrairement au dernier titre (Roi des rois…). Le nom est donc dans l’Écriture, mais le cavalier est le seul à savoir de quel nom il s’agit. Trois autres appellations permettent toutefois de se faire une idée de son identité : “Fidèle et Véridique”, “Roi des rois et Seigneur des seigneurs” et, surtout, “le Logos de Dieu” (c’est-à-dire la Parole de Dieu) cette dernière appellation étant corroborée par ce passage du Livre de la Sagesse : Depuis les cieux, ta Parole toute-puissante s’élança du trône royal, guerrier impitoyable, au milieu d’un monde voué à l’extermination. Portant comme une épée acérée ton irrévocable décret, elle se tint debout, et emplit de mort l’univers…



Lors de sa première Venue, le Logos devait descendre dans sa propre création sous le nom d’Emmanuel ou de Jésus, et c’est toujours Lui qui doit revenir, mais sous un nouveau nom. En effet, au début de l’Apocalypse, un fils d’homme qui ressemble beaucoup au précédent cavalier, mais qui n’est autre que Jésus, commande à Jean d’écrire à l’ange de l’Église de Philadelphie une lettre qui révèle qu’il reviendra sous un nouveau nom : Parce que tu as gardé ma parole avec constance, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur le monde entier, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre. Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. Le vainqueur, j’en ferai une colonne dans le sanctuaire de mon Dieu, et il ne sortira plus jamais dehors ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la Cité de mon Dieu la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel, d’auprès de mon Dieu et mon nom, le nouveau.

Miniature du Verbe de Dieu armé pour le combat

Le Logos de Dieu
Manuscrit français 13096, Source gallica.bnf.fr / BnF

Références des citations

(Les citations strictes sont en bleu, les notes et commentaires sont en vert)