Le Fils de l’homme dans le nuage
Le Jugement dernier
Il est écrit dans la lettre aux Hébreux qu’il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le Jugement. Il y a donc une première mort, puis une résurrection pour cause de Jugement dernier, lequel conduit soit à la seconde mort, soit à la vie éternelle. Mais ce scénario ne concerne que ceux qui viennent en jugement, pas ceux qui sont passés de la mort à la vie au cours du Règne de mille ans : ceux-ci ne viennent pas en jugement, comme l’indique la première des deux parties du synopsis du Temps de la Fin révélé par Jésus et consigné dans l’Évangile de Jean…
Première partie du synopsis :
En vérité, en vérité je vous le dis : celui qui entend ma parole et qui croit à Celui qui m’a envoyé a la vie éternelle ; IL NE VIENT PAS EN JUGEMENT, mais IL EST PASSÉ DE LA MORT À LA VIE. En vérité, en vérité je vous le dis : l’heure vient — ET C’EST MAINTENANT ! — où les morts entendront la voix du FILS DE DIEU, et ceux qui auront entendu vivront.
Seconde partie du synopsis :
De même qu’en effet le Père a la vie en lui-même, de même a-t-il aussi donné au Fils d’avoir la vie en lui-même. Et IL LUI A DONNÉ POUVOIR POUR EXERCER LE JUGEMENT, PARCE QU’IL EST FILS D’HOMME. N’en soyez pas étonnés, car l’heure vient (MAIS CE N’EST PAS MAINTENANT) où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix, et ils en sortiront, ceux qui auront fait le bien, pour une résurrection de vie, mais ceux qui auront commis le mal, pour une résurrection de séparation.
La première partie du synopsis correspond aux mille ans du Règne de Dieu inauguré par Jésus (premier millénaire de l’ère chrétienne) et à la première résurrection, telle que décrite par Jean dans son Apocalypse :
Je vis des trônes, et à ceux qui s’y assirent fut donné le pouvoir de juger. Je vis aussi les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n’avaient pas adoré la Bête ni son image, et n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Ils reprirent vie et ils régnèrent avec le Christ pendant mille ans. Les autres morts ne purent reprendre vie avant l’achèvement des mille ans. Telle est la résurrection, la première. Heureux et saint celui qui a part à la résurrection, la première ! Sur ceux-là, la seconde mort n’a pas de pouvoir : ils seront prêtres de Dieu et du Christ et régneront avec lui pendant les mille ans.
La seconde partie du synopsis correspond à la période du Jugement dernier et à la seconde résurrection, qui est cette fois celle des corps, c’est-à-dire à la génération qui ne passera pas que tout ne soit arrivé : la génération du baby-boom.
Lors de la première résurrection, “les morts” entendent la voix du FILS DE DIEU ; lors de la seconde, “ceux qui sont dans les tombeaux” entendent (pour la première fois ou de nouveau) la voix du FILS, mais il est devenu FILS D’HOMME, c’est-à-dire FILS DE L’HOMME, revenu non plus pour sauver le monde, mais pour le juger.
Le « et c’est maintenant ! », prononcé au début de l’ère chrétienne inaugure la première résurrection, mais la date à laquelle ceux qui sont dans les tombeaux en sortent est révélée par la surpopulation mondiale qui en résulte, car ceux qui n’ont pas entendu la voix du Fils de Dieu sont évidemment très nombreux. Ce grand rassemblement du Jugement dernier — dû aux progrès de la médecine — rassemble presque toutes les âmes qui ont jamais vécu, aussi bien celles qui n’ont jamais entendu la parole de Jésus (avant la proclamation mondiale de l’Évangile), que celles qui l’ont rejetée (ces dernières ayant ainsi une seconde chance de se racheter).
Notez bien qu’il ressort des deux parties du synopsis qu’à cause de l’Erreur originelle, tous sont a priori considérés par Jésus comme morts : d’abord spirituellement, puis physiquement. Seule la voix du Fils (de Dieu ou de l’homme) — c’est-à-dire la confiance en sa parole — permet de revenir à la Vie, c’est-à-dire d’effacer les conséquences de la Chute. Comme indiqué dans les chapitres précédents : Devant les hommes sont la vie et la mort, et ce qui plaît à chacun lui sera donné ; c’est pourquoi Jésus disait : Qui me rejette et n’admet pas mes paroles a son juge : la parole que j’ai dite, c’est elle qui le jugera au dernier Jour.
Certains pensent que chacun sera jugé immédiatement après sa mort dans une sorte de monde parallèle, mais celui-ci n’est autre que l’avenir. Le Jugement dont Jésus et ses apôtres parlent, se situe pour eux dans le futur : à la fin du Temps ou du Monde, à la fin de l’Histoire. Aujourd’hui.
Le Jugement dernier (triptyque de Hans Memling)
fr.wikipedia.org/wiki/Le_Jugement_dernier_(Hans_Memling)
Références des citations
(Les citations strictes sont en bleu, les notes et commentaires sont en vert)
Il est réservé aux hommes de mourir... : Hébreux 9, 27.
En vérité, en vérité je vous le dis... : Jean 5, 24-25.
De même qu’en effet le Père a la vie en lui-même... : Jean 5, 26-29. Note concernant la traduction du dernier mot de cette citation : il s’agit de la séparation d’avec Dieu. Mais le mot grec krisis, qui est ici traduit par “séparation” (sens premier) et qui a donné le français crise ou l’anglais crisis, peut aussi se traduire par : jugement, condamnation, etc. Dès l’Erreur originelle, la Bêtise a coupé les humains de leur esprit ; c’est pourquoi Jésus les considère comme morts (première partie du synopsis). Jusqu’au jugement final, les sarments ont la possibilité de se rebrancher sur le Cep (Jean 15, 1-8) ; s’ils ne le font pas à temps, la séparation deviendra définitive, et ces sarments secs seront jetés au feu.
Je vis des trônes... : Apocalypse 20, 4-6.
La génération qui ne passera pas... : Voir Matthieu 24, 34 ou Marc 13, 30 ou Luc 21, 32.
Tous sont a priori considérés... : Voir l’Ouverture du 7e sceau, pages 35-36…
Devant les hommes sont la vie... : Siracide 15, 17 (Ecclésiastique). Déjà cité au chapitre “La Chute”.
Qui me rejette... : Jean 12, 48. Déjà cité en haut du chapitre “La Bête”.